Le 18 janvier 2017, Stéphane Seclet est venu nous rendre visite à l'ISEG Marketing & Communication School de Toulouse pour nous dévoiler son expérience professionnelle, son parcours et nous délivrer ses conseils. Un invité au parcours atypique et plein d'humour face à nous.
- Son parcours
Stéphane Seclet connait bien l'ISEG puisqu'il y a étudié en 1992 à Lille. C'est alors que sa passion pour la cuisine prend le dessus et le pousse à opter pour l'hôtellerie. En passant par le monde de la finance et de l'assurance ou encore en effectuant le service militaire obligatoire pendant dix mois, Stéphane Seclet se forge une expérience intéressante.
Il décide ensuite de reprendre un château dans la Nièvre pour en faire des chambres d'hôte. C'est le début de sa carrière dans l'hôtellerie.
Mais quelques temps après, il est agacé par la France de manière générale et souhaite partir, découvrir un autre environnement. En 2006, il cherche du travail à l'étranger et réussi à obtenir un poste de professeur d'anglais en Chine après avoir postulé sur Google et passé son entretien par téléphone.
- Sa vie professionnelle en Chine
Stéphane Seclet reste neuf ans en Chine. Ses débuts sont assez délicats d'un point de vue linguistique et culturel. C'est une nouvelle vie qui commence. Son nouveau métier l'oblige à parler couramment l'anglais et exercer devant 1600 chinois en conférence.
Après cette brève expérience dans l'enseignement, S. Seclet souhaite retrouver l'univers de la restauration. Il prend la décision de monter un snack, mais cette initiative échoue du fait d'une mauvaise collaboration avec les chinois. Sans travail concret, il active son réseau. Il reprend le restaurant d'un ami allemand qui quittait la Chine, puis son meilleur ami chinois l'appelle pour un poste de directeur d'hôtel cinq étoiles. Il n'avait jusqu'alors jamais travaillé dans la restauration de luxe mais a su saisir sa chance.
Par ailleurs, il nous précise qu'il a également beaucoup voyagé en Chine en découvrant des régions « reculées », assez rurales, afin d'avoir un autre aspect de la culture chinoise. Après neuf ans en Chine, Stéphane Seclet retourne en France, avec sa compagne et ses deux enfants. La scolarité chinoise étant particulière, il souhaite scolariser ses enfants en France. Mais, ne trouvant pas de travail, il repart en Chine une nouvelle fois pour trois mois.
- Son ressenti et ses conseils pour réussir à l'international
La différence de culture a particulièrement frappé notre invité. D'un point de vue culinaire ou social, mais aussi dans le domaine des affaires. Stéphane Seclet perçoit les relations chinoises comme un « esclavage des citoyens ». En effet, les travailleurs chinois ne bénéficient pas de droits contrairement à la France. Il les qualifie de « moutons », c'est-à-dire qu'ils n'ont pas le droit d'avoir leurs propres opinions. De plus, il met en avant la différence de management entre la France et la Chine : les chinois sont plus rigoureux et plus « durs » et la notion d'esprit d'équipe n'a pas la même signification qu'en France. Un autre point notable : celui du don qui encore une fois diffère de l'idée française : une personne (physique ou morale) qui ne donne « pas beaucoup » sera mal perçue par la population chinoise. Enfin, il est indispensable de maîtriser parfaitement l'anglais pour travailler à l'étranger, voire même le mandarin qui se développe de plus en plus.
Lors de son expérience chinoise, « Steven » Seclet pour les chinois, a pu découvrir un mode de vie et de travail totalement différent de celui de la France. Son goût pour la cuisine et la restauration l'on poussé à s'expatrier pendant neuf ans pour revenir plus enrichi dans son pays natal. Précisons que la difficulté de trouver du travail en France a été un facteur important à son départ en Asie.
Billet rédigé par Florian Magné